performance

La scène est partout et nulle part

Au cours de diverses rencontres, j’ai su trouver la place que je voulais prendre. Je ne suis ni musicien, ni acteur, ni danseur. Par choix, je suis hybride : je suis performeur.

 

La performance

Est il possible de la définir ? Une chose est sûre, elle est loin de tout contexte scénique conventionnel.

Elle implique une remise en cause permanente et radicale des  codes du spectacle vivant, et en transgresse toutes les règles. C’est ce qui fait sa force.

La performance nécessite de se concentrer sur la réalisation d’actions non préparées et sur leurs pouvoirs signifiants. Le but étant de générer une symbiose et de la vivre, la partager, sur des niveaux inédits, faits d’imprévisibilité, d’aléatoire et de débordement inattendu, voire provocateur. Il faut composer en direct, en mettant toutes les limites au défi, en assemblant différents motifs conceptuels et bien souvent expérimentaux. La perception des spectateurs (qui font bien souvent partie intégrante de la performance) et des performeurs avance sur un fil, au bord du gouffre émotionnel.

Le son meurt à la seconde où il naît

Par un mouvement immobile, la redondance, un son imperceptible, des expansions de durée ou d’espace… l’écriture se fait dans l’instant. Au delà de l’intellect, spectateurs et performeurs se laissent aller pour permettre à un canal sensitif et intuitif de s’ouvrir en eux. Les sens sont stimulés, en quête d’intimes clefs de perception. Et les réminiscences de cette expérience infusent en chacun de nous. C’est en cela que la performance est aussi thérapeutique.

 

La performance tend cependant à une certaine banalisation, qui l’inscrit petit à petit au cœur des champs disciplinaires artistiques établis. Elle y est alors soumise à hybridation, permettant une stimulante réactualisation de ces autres arts qui lui font appel.